Selon les chefs d’entreprise qui participent à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 29 janvier et le 5 février, avant l’adoption définitive du budget le 6 février), l’activité s’est redressée en janvier plus qu’attendu le mois dernier dans l’industrie et le bâtiment, et a continué de progresser dans les services marchands également à un rythme plus élevé que ce qu’anticipaient les entreprises. En février, d’après les anticipations des entreprises, l’activité serait moins bien orientée : elle serait stable dans l’industrie, reculerait légèrement dans le bâtiment et ralentirait sensiblement dans les services marchands. Les carnets de commandes restent jugés comme étant dégarnis dans tous les secteurs de l’industrie, hormis l’aéronautique. Ils demeurent particulièrement bas dans le gros œuvre.
Notre indicateur d’incertitude fondé sur les commentaires des entreprises augmente de nouveau, et plus nettement dans le bâtiment.
Les réponses mentionnent avant tout le contexte politique d’incertitude aux niveaux national (politiques économique et fiscale) et international (craintes de relèvement des droits de douane aux Etats‑Unis en particulier).
Le mois de janvier est habituellement un mois de révision des tarifs, mais la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois‑ci est dans l’ensemble nettement moins élevée que lors des trois dernières années, et proche ou inférieure à celle de la période pre‑Covid. Les difficultés de recrutement continuent de reculer dans les trois secteurs.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que l’activité progresserait légèrement au premier trimestre 2025, de 0,1 % à 0,2 %.
Points Clefs
L’activité régionale a stagné dans l’industrie, légèrement reculé dans le bâtiment, et elle a progressé dans les services. Les difficultés d’approvisionnement restent négligeables, les difficultés de recrutement persistent dans quelques sous secteurs. Les effectifs sont stables, des efforts de maîtrise des coûts sont souvent privilégiés. Les carnets de commandes ne varient pas, ils sont tantôt jugés insuffisants, tantôt tout juste corrects. La bonne dynamique des secteurs de l’armement, de l’aéronautique et des cosmétiques est souvent soulignée.
Les prix de vente ainsi que des matières premières sont restés stables dans l’industrie, et le bâtiment, ils ont augmenté dans les services. La baisse du prix de l’acier ou l’augmentation de certains produits alimentaires sont parfois soulignées. Plusieurs secteurs industriels ont diminué leurs prix de vente. Dans les services, la hausse du Smic et des charges a suscité une augmentation des tarifs : nous ne constatons pas de spirale coûts prix mais celle ci pourrait facilement se mettre en place s’il y avait une hausse assez régulière des charges. Dans le bâtiment, un schéma impliquant la hausse des volumes par la baisse des prix reste valable dans quelques sous secteurs tels la construction de maisons individuelles et les travaux de peinture et vitrerie Les trésoreries sont normales dans l’industrie et toujours un peu faibles dans les services.
Selon les anticipations des chefs d’entreprise, l’activité de l’industrie et des services stagnerait en février, cependant que celle du bâtiment progresserait grâce au second œuvre. La situation politique de la France continue d’inquiéter, de même que la future politique tarifaire américaine.
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Mise à jour le 14 Février 2025