Bulletin de la Banque de France

La part des femmes parmi les dirigeants d’entreprises françaises croît progressivement

Mise en ligne le 7 Mars 2025

Bulletin n° 257, article 1. La part des femmes parmi les dirigeants d’entreprises françaises a crû progressivement, pour atteindre 25 % en 2023. Grâce notamment aux avancées législatives, la France se place en tête des pays de l’OCDE en matière de féminisation des conseils d’administration et de surveillance des groupes cotés. Mais les femmes dirigent le plus souvent de petites structures et restent assez largement à l’écart de certains secteurs (construction et transport notamment). La faible féminisation de la fonction de dirigeant s’explique en particulier par des contraintes familiales qui continuent de peser davantage sur la vie professionnelle des femmes.
 

Image Part de femmes parmi les dirigeants d'entreprise depuis 2002 Thématique Entreprises Catégorie Bulletin de la Banque de France
Part de femmes parmi les dirigeants d'entreprise

1 La féminisation de la fonction de dirigeant progresse mais le déséquilibre persiste

En 2023, les femmes représentaient plus de la moitié de la population française (52 %), près de la moitié de la population active (49 %), mais seulement 25 % des dirigeants d’entreprise (au sens de mandataire social, cf. annexe 1). Ce dernier chiffre tombe même à 17 % pour les plus grandes structures (entreprises de taille intermédiaire, ETI et grandes entreprises, GE), contre 26 % pour les microentreprises et 19 % pour les autres petites et moyennes entreprises – PME (cf. graphique 1). En pratique, une entreprise peut avoir un ou plusieurs dirigeants. Lorsque l’entreprise est dirigée par une seule personne, il s’agit d’une femme dans 22 % des cas (cf. graphique 2). Lorsqu’il y a plusieurs dirigeants, l’équipe de direction est intégralement féminine dans 6 % des cas, intégralement masculine dans 41 % des cas, et le plus souvent mixte (53 % des cas).

En pratique, une entreprise peut avoir un ou plusieurs dirigeants. Lorsque l’entreprise est dirigée par une seule personne, il s’agit d’une femme dans 22 % des cas (cf. graphique 2). Lorsqu’il y a plusieurs dirigeants, l’équipe de direction est intégralement féminine dans 6 % des cas, intégralement masculine dans 41 % des cas, et le plus souvent mixte (53 % des cas).

La féminisation a augmenté au cours des vingt dernières années, en particulier au sein des ETI et des GE, où les femmes ne représentaient, au début du XXIe siècle, qu’environ 5 % des postes de dirigeants (cf. graphique 1). Mais cette progression reste relativement lente. À ce rythme, il faudrait encore de nombreuses années pour atteindre la parité.

Le déséquilibre femmes-hommes est également marqué dans les entreprises cotées en bourse. Les femmes représentaient ainsi 18 % des postes de président ou de directeur général (DG) des entreprises du SBF 120 en 2022 (contre 7 % en 2017, cf. graphique 3 infra). En considérant uniquement les plus grands groupes du CAC 40 (qui constitue une sous-partie du SBF 120), le mouvement de féminisation est encore balbutiant. D’après le recensement de Ferrary (2024), les femmes n’occupaient que 6,25 % des postes de président ou de DG des entreprises du CAC 40 en 2023 (contre 3,75 % en 2022 et 2,5 % en 2021).

Le législateur a cherché ces dernières années à encourager la féminisation des organes de gouvernance des grandes entreprises. La loi…
 

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Mise à jour le 7 Mars 2025