Rapport

Rapport de la balance des paiements et de la position extérieure de la France 2024

Mise en ligne le 10 Juillet 2025

Dans le cadre de ses missions fondamentales, et conformément à l’article L. 141-6 du Code monétaire et financier, la Banque de France est chargée de l’élaboration de la balance des paiements et de la position extérieure. Le rapport présente un panorama complet de la situation économique, financière et monétaire de la France vis-à-vis du reste du monde. Il analyse les informations fournies à la Banque de France par les intermédiaires financiers, les entreprises et les administrations pour établir la balance des paiements et la position extérieure de la France selon la méthodologie préconisée par le FMI en accord avec les pays membres. L’examen de la balance des paiements – compte des transactions courantes (biens, services, revenus primaires et secondaires), compte de capital, compte financier (investissements directs et de portefeuille, autres investissements, dont dépôts et crédits bancaires, instruments financiers dérivés et avoirs de réserve) – précède une présentation de la position extérieure. 

En 2024, le solde des transactions courantes s’est nettement redressé, renouant avec un excédent de 2,7 milliards d’euros, après deux années de déficit (à 29,4 milliards en 2023 et 37,7 milliards en 2022). Cette amélioration résulte à la fois de la réduction du déficit commercial, portée par le fort repli de la facture énergétique et le redressement des échanges de biens industriels, ainsi que d’un nouvel accroissement de l’excédent des services. L’excédent des revenus se contracte quant à lui légèrement, traduisant le resserrement de l’écart entre les taux d’intérêt apparents sur les avoirs détenus à l’étranger et les taux d’intérêt sur les engagements auprès des non-residents, qui était demeuré relativement stable entre 2013 et 2022.

En particulier, le solde des services retrouve en 2024 un niveau proche de celui de 2022, confirmant la tendance favorable amorcée au début des années 2020. Cette dynamique est notamment portée par des exportations particulièrement vigoureuses de services intermédiaires, en particulier dans le domaine des services aux entreprises. Comparativement à la période pre-crises sanitaire et énergétique (du fait de l’invasion russe en Ukraine), l’excédent courant repose désormais sur un excédent des services supérieur à la moyenne observée sur la décennie précédente, bien qu’en partie atténué par une facture énergétique demeurant élevée dans un contexte de prix toujours supérieurs à ceux d’avant la crise énergétique.

Après deux années marquées par des entrées nettes de capitaux à des niveaux exceptionnels, le solde du compte financier se rapproche de l’équilibre en 2024 avec des entrées nettes de capitaux de 6,9 milliards d’euros. Dans un contexte de contraction des flux d’avoirs et d’engagements, le solde des investissements de portefeuille s’inverse, affichant des sorties nettes de capitaux de 51,0 milliards. Celles ci concernent principalement les investissements en actions, mais sont par ailleurs compensées par des entrées nettes sur les autres catégories d’instruments financiers.

La position extérieure nette de la France s’améliore de 230,0 milliards d’euros par rapport à 2023, pour s’établir à – 670,4 milliards soit – 22,9 % du PIB, contre – 31,9 % en 2023. Cette amélioration s’explique principalement par des effets de valorisation favorables, qui résultent presque intégralement de la hausse des prix d’actifs et plus marginalement de la dépréciation
de l’euro, lesquels ont davantage bénéficié aux avoirs détenus par les résidents qu’aux engagements envers les non-residents. 
 

Mise à jour le 10 Juillet 2025