Les marchés semblent jusqu’à présent avoir bien absorbé les défaillances bancaires, en particulier dans la zone euro. Les mesures des tensions systémiques, de la volatilité et de la liquidité de marché sont revenues à des niveaux proches des niveaux antérieurs à la faillite de Silicon Valley Bank (SVB).
Les actifs risqués dans la zone euro ont non seulement largement effacé les pertes subies après la faillite de SVB, mais dans certains cas, ils ont même atteint de nouveaux records sur plusieurs années. Les écarts de rendement des obligations souveraines ont également fait preuve d’une résilience remarquable.
Cependant, les investisseurs ont significativement revu à la baisse les anticipations d’un resserrement de la politique monétaire de la BCE. Même si le net déplacement vers le bas des anticipations relatives aux taux directeurs observé au plus fort des tensions dans le secteur bancaire s’est partiellement inversé, le pic de taux attendu pour la facilité de dépôt est resté inférieur d’environ 50 points de base aux niveaux intégrés avant la faillite de SVB. Trois facteurs potentiels peuvent expliquer cette réévaluation : le recul des risques d’inflation, des craintes de récession accrues face à un resserrement des conditions financières, ou des préoccupations liées à la stabilité financière. Toutefois, aucune de ces explications n’est pleinement étayée par les données des marchés financiers.