Résultats de l’enquête de la BCE sur les anticipations des consommateurs – février 2024

 

Par rapport à janvier 2024 :

  • la médiane des perceptions d’inflation des consommateurs sur les 12 derniers mois et les anticipations d’inflation pour les 12 prochains mois ont diminué, tandis que les anticipations d’inflation à trois ans sont restées inchangées ;
  • les anticipations relatives à la croissance du revenu nominal au cours des douze prochains mois ont augmenté, tandis celles relatives à la croissance des dépenses nominales sont restées stables ;
  • les anticipations relatives à la croissance économique au cours des 12 prochains mois et celles relatives au taux de chômage dans 12 mois sont demeurées inchangées ;
  • les anticipations relatives à la croissance des prix des logements au cours des 12 prochains mois ont augmenté, tandis que celles relatives aux taux d’intérêt des prêts hypothécaires à 12 mois sont restées inchangées.
     

Inflation

Le taux médian de l’inflation perçue sur les 12 mois précédents a encore diminué, pour le cinquième mois de suite, s’établissant à 5,5 % après 6,0 % en janvier. Les anticipations médianes d’inflation au cours des 12 prochains mois ont également diminué, revenant de 3,3 % à 3,1 %. Elles se situent à présent à leur plus bas niveau depuis le début de la guerre injustifiée menée par la Russie contre l’Ukraine en février 2022. Les anticipations d’inflation à trois ans sont restées inchangées à 2,5 %. Les anticipations d’inflation à l’horizon d’un an et à l’horizon de trois ans sont demeurées nettement inférieures aux perceptions du taux d’inflation passé. L’incertitude relative aux anticipations d’inflation au cours des 12 prochains mois est demeurée inchangée. Les évolutions des perceptions et des anticipations d’inflation sont restées assez étroitement alignées entre les différents groupes de revenus, même si elles ont été légèrement plus élevées pour les deux quintiles de revenus inférieurs. Les participants plus jeunes (18-34 ans) ont continué de déclarer des perceptions et des anticipations d’inflation moins élevées que les participants plus âgés (tranches d’âge 35-54 ans et 55-70 ans). 

Revenu et consommation

Les anticipations des consommateurs relatives à la croissance du revenu nominal ont augmenté, passant de 1,2 % en janvier à 1,4 %. Cette hausse a été observée pour toutes les classes d’âge. Les perceptions relatives à la croissance des dépenses nominales au cours des 12 derniers mois ont encore baissé, pour le quatrième mois consécutif, ressortant à 6,4 % contre 6,6 % en janvier, en ligne avec les évolutions des perceptions d’inflation. Cette baisse n’a été observée que pour les participants plus âgés (tranches d’âge 35-54 ans et 55-70 ans). Les anticipations relatives à la croissance des dépenses nominales au cours des 12 prochains mois sont restées stables, à 3,7 %. 

Marché du travail et croissance économique

Les anticipations de croissance économique pour les 12 prochains mois sont restées inchangées à – 1,1 %. Les anticipations relatives au taux de chômage à 12 mois sont également restées inchangées à 10,9 %. S’agissant du taux de chômage futur, les anticipations des consommateurs ont continué d’être légèrement plus élevées que les perceptions du taux de chômage actuel (10,5 %), signe que le marché du travail est globalement stable. Le quintile de revenus le plus bas a continué de déclarer les taux de chômage attendu et perçu les plus élevés. 

Logement et accès au crédit

Les consommateurs s’attendent à une hausse de 2,4 % du prix de leur logement au cours des 12 prochains mois, soit plus qu’en janvier (2,2 %). Les ménages du quintile de revenus inférieur ont continué de s’attendre à une croissance du prix des logements plus élevée que celle prévue par les ménages du quintile de revenus supérieur (3,1 % et 2,1 %, respectivement). Les anticipations relatives aux taux d’intérêt hypothécaires à 12 mois sont restées inchangées par rapport à janvier, à 5,1 %. Comme au cours des mois précédents, les ménages aux revenus les plus faibles s’attendent aux taux d’intérêt hypothécaires à 12 mois les plus élevés. Le pourcentage net de ménages déclarant un durcissement (par rapport à ceux faisant état d’un assouplissement) de l’accès au crédit au cours des 12 derniers mois a diminué, de même que le pourcentage net de ceux qui prévoient un durcissement au cours des 12 prochains mois, atteignant des niveaux observés pour la dernière fois début 2022. 

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