En septembre 2023, le compte des transactions courantes de la zone euro a enregistré un excédent de 31 milliards d’euros, inchangé par rapport au mois précédent (graphique 1 et tableau 1). Des excédents ont été enregistrés au titre des biens (31 milliards d’euros), des services (8 milliards) et du revenu primaire (5 milliards). Ils ont été partiellement contrebalancés par un déficit au titre du revenu secondaire (14 milliards d’euros).
Sur la période de douze mois s’achevant en septembre 2023, le compte des transactions courantes a enregistré un excédent de 175 milliards d’euros (1,2 % du PIB de la zone euro), après un déficit de 32 milliards (0,2 % du PIB de la zone) un an auparavant. Cette évolution résulte principalement du passage d’un déficit (56 milliards d'euros) à un excédent (199 milliards d'euros) au titre des biens et, dans une moindre mesure, d’une diminution du déficit au titre du revenu secondaire (de 176 milliards à 156 milliards). Ces évolutions ont été en partie contrebalancées par une réduction de l’excédent au titre du revenu primaire (de 56 milliards d’euros à 4 milliards) et des services (de 144 milliards à 128 milliards).
S’agissant des investissements directs, les résidents de la zone euro ont procédé à des désinvestissements nets de 312 milliards d’euros en actifs hors zone euro sur la période de douze mois s’achevant en septembre 2023, après des investissements nets de 270 milliards un an auparavant (graphique 2 et tableau 2). Les non-résidents ont effectué des désinvestissements nets en actifs de la zone euro à hauteur de 385 milliards d’euros sur la période de 12 mois s’achevant en septembre 2023, après des désinvestissements nets de 97 milliards un an auparavant.
S’agissant des investissements de portefeuille, les achats nets d’actions hors zone euro par les résidents de la zone se sont élevés à 33 milliards d’euros sur la période de douze mois s’achevant en septembre 2023, après des cessions nettes de 165 milliards un an auparavant. Sur la même période, les achats nets de titres de créance hors zone euro par les résidents de la zone ont représenté 387 milliards d’euros, après des cessions nettes à hauteur de 19 milliards un an auparavant. Les achats nets d’actions de la zone euro par les non-résidents sont ressortis en hausse à 174 milliards d’euros sur la période de douze mois s’achevant en septembre 2023, après 149 milliards un an auparavant. Sur la même période, les non-résidents ont procédé à des achats nets de titres de créance de la zone euro à hauteur de 288 milliards d’euros, après des cessions nettes à hauteur de 95 milliards un an auparavant.
Dans les autres investissements, les résidents de la zone euro ont procédé à des cessions nettes d’actifs hors zone euro à hauteur de 128 milliards d’euros sur la période de douze mois s’achevant en septembre 2023 (après des acquisitions nettes de 424 milliards d’euros un an auparavant) et à des cessions nettes de passifs de 334 milliards d’euros (après des accroissements nets des passifs de 602 milliards d’euros un an auparavant).
La présentation monétaire de la balance des paiements (graphique 3) fait apparaître une augmentation de 283 milliards d’euros de la position extérieure nette (améliorée) des IFM de la zone euro sur la période de douze mois s’achevant en septembre 2023. Cette augmentation s’explique pour l’essentiel par les excédents des comptes des transactions courantes et de capital de la zone euro et, dans une moindre mesure, par les entrées nettes enregistrées par les non-IFM de la zone euro sur les autres investissements, les actions de la catégorie des investissements de portefeuille et les titres de créance de la catégorie des investissements de portefeuille. Ces évolutions ont été en partie compensées par les sorties nettes enregistrées par les non-IFM de la zone euro sur les investissements directs et les autres flux.
En septembre 2023, le stock d’avoirs de réserve de l’Eurosystème a diminué, revenant à 1 113,5 milliards d’euros, contre 1 118,7 milliards le mois précédent (tableau 3). Cette réduction s’explique par des variations négatives des prix (10,3 milliards d’euros) et, dans une moindre mesure, par des cessions nettes d’actifs (3,9 milliards), partiellement contrebalancées par des variations positives des taux de change (8,9 milliards).