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Tendances régionales : Île-de-France - Juin 2022

Mise en ligne le 18 Juillet 2022

Dans un environnement difficile marqué par la guerre en Ukraine et les fortes tensions sur les marchés des matières premières, l’activité continue de résister même si les chefs d’entreprise font état de perspectives en demi-teinte.

En effet, selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 28 juin et le 5 juillet), l’activité au mois de juin est stable dans l’industrie et a légèrement progressé dans les services marchands couverts par l’enquête et le bâtiment.

Pour le mois de juillet, l’activité serait en léger repli dans l’industrie et progresserait modérément dans les services marchands ; elle évoluerait peu dans le bâtiment. Ces perspectives restent toutefois entourées d’une incertitude significative pour chacun des trois grands secteurs.

Dans ce contexte, les difficultés d’approvisionnement se tassent légèrement mais restent élevées dans l’industrie (59 % en juin, après 61 % en mai) et le bâtiment (52 %, après 55 %). Les difficultés de recrutement augmentent significativement (+ 3 points), pour s’établir à 58 %. Cette nouvelle hausse concerne l’ensemble des secteurs mais est plus marquée dans les services.

Parallèlement, la part des chefs d’entreprise indiquant augmenter leurs prix de vente se replie pour le deuxième mois consécutif, en lien avec une augmentation jugée moins forte des prix des matières premières. Après son fort rebond de 2021, le PIB a connu une baisse lors du premier trimestre 2022, touché par les effets de la vague épidémique Omicron et les premières conséquences de la guerre en Ukraine.

Après avoir progressé en avril et surtout en mai, le PIB se stabiliserait en juin. Les premières indications suggèrent qu’il serait de nouveau stable en juillet. Nous estimons ainsi à ce stade que la progression du PIB au deuxième trimestre 2022 s’établirait autour de ¼ % par rapport au trimestre précédent.

Points Clefs

À l’exception du secteur du bâtiment et des travaux publics en repli, l’économie en Île-de-France a connu en juin une nouvelle progression, cela étant à un rythme moins élevé que précédemment. Cette évolution positive, synonyme de résilience, perdure donc en dépit d’un contexte international qui a pour conséquence de multiplier les écueils et de réduire d’autant la visibilité des chefs d’entreprise.

Au chapitre des freins, les difficultés d’approvisionnement continuent de brider la croissance dans nombre de compartiments. La complexité à recruter, devenue structurelle dans des secteurs comme le bâtiment ou le transport de marchandises, reste également une problématique impactante.

Côté matières premières, des premiers signes de détente sont signalés sur certains achats. Les industries dans leur quasi-totalité ont enregistré une hausse d’activité. Les chefs d’entreprise se montrent réservés dans leurs prévisions en dépit de carnets de commandes qui restent bien remplis et des taux d’utilisation des capacités de production élevés. Dans les services marchands, la situation est restée bien orientée avec néanmoins des signes avant-coureurs de repli de l’activité d’où des anticipations de ralentissement.

Quant au secteur du bâtiment, l’activité est en recul, sans prévision de redressement à court terme selon les chefs d’entreprise.

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