Statistiques

Tendances régionales : Île-de-France - Décembre 2023

Mise en ligne le 16 Janvier 2024

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 20 décembre et le 5 janvier), l’activité a progressé en décembre dans l’industrie, les services marchands et le second oeuvre du bâtiment, et s’est stabilisée dans le gros oeuvre. D’après les anticipations pour janvier, l’activité progresserait dans l’industrie et les services, mais sur un rythme plus ralenti, et se contracterait dans le bâtiment. Les carnets de commandes continuent de se dégrader dans le bâtiment. Dans l’industrie ils se regarnissent légèrement mais leur niveau est cependant toujours jugé bas, à l’exception notable de l’aéronautique.

La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières se stabilisent tandis que les prix des produits finis progressent peu. Dans l’industrie et les services marchands, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix continue de baisser en décembre, et elle se stabilise dans le bâtiment.

Les difficultés de recrutement repartent sensiblement à la baisse et concernent 41 % des entreprises (après 45 % en novembre).

L’indicateur d’incertitude est revenu à un niveau proche de son niveau pré-Covid dans l’ensemble des grands secteurs. La situation de trésorerie se détériore à nouveau dans l’industrie et se stabilise dans les services. Elle est jugée dégradée dans de nombreux secteurs d’activité.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, la hausse du PIB au quatrième trimestre serait un peu plus élevée que notre estimation de + 0,1 % du mois dernier et approcherait + 0,2 % (après une baisse de – 0,1 % au troisième trimestre), soutenue par les services marchands ainsi que, dans une moindre mesure, par l’industrie manufacturière.

Points clefs

En Ile de France, l’année 2023 s’est achevée sur une progression significative de l’activité dans les services marchands (à l’image du reste de l’année), une stabilisation dans l’industrie, et un repli sensible dans le secteur du bâtiment.

Dans l’industrie , les évolutions contrastées selon les segments ont conduit à une stagnation de la production en décembre. Une légère hausse des prix des matières premières a été constatée dans l’industrie, avec une certaine répercussion sur ceux des produits finis. Les carnets de commandes s’étant étoffés ce mois ci, les perspectives sont favorablement orientées pour le début de l’année 2024.

À contrario, le dynamisme des services marchands, en cette fin d’année, s’explique par la croissance soutenue observée dans la totalité des segments (à l’exception des transports de fret et des activités liées à l’emploi) qui ont bénéficié dans l’ensemble d’un redressement de la demande. Les difficultés
de recrutement et la forte rotation des équipes demeurent néanmoins des contraintes importantes dans plusieurs branches.

Enfin, tandis que jusque là le secteur du bâtiment avait résisté à la crise du logement neuf (grâce à la mise en œuvre de contrats signés bien en amont et à la bonne tenue des activités de rénovation), le gros œuvre, et dans une moindre mesure le second œuvre, ont ce mois ci été rattrapés par les conséquences des difficultés rencontrées par le secteur immobilier.

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