Selon les chefs d’entreprise qui participent à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 mai et le 4 juin), l’activité a significativement reculé en mai, en raison principalement des congés et fermetures liés au positionnement des jours fériés. Ceci vaut dans l’industrie et, dans une moindre mesure, dans les services marchands et le bâtiment. En juin, d’après les anticipations des entreprises, l’activité repartirait à la hausse dans les trois secteurs, et de manière plus nette dans l’industrie. Les carnets de commandes restent toutefois jugés bas dans l’industrie hors aéronautique.
Notre indicateur d’incertitude, qui se fonde sur les commentaires des entreprises, se replie dans les trois secteurs, mais plus modérément dans l’industrie, plus exposée à l’environnement international. L’effet de la hausse des droits de douane américains sur le volume de leur activité est ainsi régulièrement mentionné par les chefs d’entreprise de l’agroalimentaire (vins et spiritueux), de la chimie, du bois-papier-imprimerie et de l’habillement-textile-chaussure (entreprises du luxe). Pour certaines activités dans les services marchands, les entreprises déclarent également des répercussions indirectes, notamment dans la publicité et le travail temporaire.
L’évolution des prix des matières premières est jugée stable dans l’industrie, et les difficultés d’approvisionnement restent dans l’ensemble faibles, hormis dans les matériels de transport. Les prix de vente sont globalement stables dans l’industrie et les services, et baissent dans le bâtiment. Les difficultés de recrutement sont plutôt stables, à 19 %.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que l’activité progresserait au deuxième trimestre 2025 au même rythme qu’au trimestre précédent, de l’ordre de 0,1 %.
Points Clefs
En mai, l’activité économique régionale a évolué de façon disparate selon les secteurs.
Dans l’industrie, la production s'est globalement inscrite en retrait, mais s’est révélée meilleure que ce que les chefs d’entreprise anticipaient. Cette baisse a en particulier affecté les autres produits industriels, notamment pour les entreprises de la filière du caoutchouc plastique et de la métallurgie. Les filières agroalimentaires et des équipements électriques et électroniques ont vu, à l'inverse, leurs volumes progresser de façon modérée. Selon les industriels, les carnets de commandes demeurent trop faibles. En juin, la production devrait rester stable, après correction des évolutions. L’activité et la demande régionales dans les services marchands n'ont que faiblement augmenté. Si la majorité des secteurs a vu le volume des prestations progresser, l'hébergement restauration et les activités juridiques, de gestion et d'architecture ingénierie se sont toutefois inscrits en recul. Pour les semaines à venir, les dirigeants anticipent une augmentation des prestations et de la demande dans la quasi totalité des secteurs.
L’activité dans le bâtiment a globalement diminué, en dépit d’une augmentation dans le gros œuvre. Les mises en chantier ont été plus nombreuses, après prise en compte des variations saisonnières. Toutefois, les situations des carnets de commandes apparaissent de nouveau contrastées entre les deux corps de métier : insuffisants dans le gros œuvre, les carnets sont au contraire jugés consistants dans le second œuvre. Pour le mois de juin, les chefs d'entreprise prévoient une progression d'activité, avant tout dans le second œuvre.
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Mise à jour le 16 Juin 2025