Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 21 juillet et le 3 août), l’activité a progressé en juillet dans l’industrie, les services et le bâtiment, et le ralentissement est moins accentué que prévu le mois dernier.
Les difficultés d’approvisionnement continuent de diminuer dans le bâtiment (12 % des entreprises les mentionnent en juillet, après 15 % en juin) et dans l’industrie (21 %, après 22 %). Pour le quatrième mois consécutif, les industriels jugent que les prix sont en nette baisse pour les matières premières, et se stabilisent pour les produits finis. Les opinions sur les évolutions des prix des services et du bâtiment reviennent à leurs niveaux pre‑Covid. Dans l’industrie, seuls 9 % des chefs d’entreprise indiquent avoir augmenté leurs prix de vente en juillet et 6 % d’entre eux les ont baissés. Dans le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant baissé leurs prix se maintient par rapport à juin. Les difficultés de recrutement progressent quelque peu et concernent la moitié des entreprises (52 %).
Notre indicateur d’incertitude recule dans l’industrie, les services et le bâtiment. Dans l’industrie et le bâtiment, les carnets de commande demeurent inférieurs à leur moyenne de long terme. La situation de trésorerie reste jugée dégradée dans l’industrie et dans les services.
Sur la base de l’acquis à fin juin, et des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que la progression du PIB au troisième trimestre 2023 serait légèrement positive par rapport au trimestre précédent.
« Du fait d’une trop grande incertitude quant à la fiabilité de certaines données et de leur traitement statistique, les anticipations des chefs d’entreprise pour le mois d’aout ne figurent pas dans le document ce mois-ci. »
La production industrielle régionale progresse, soutenue notamment par le secteur agro-alimentaire. L’emploi, dans l’ensemble, se réduit légèrement. La hausse des entrées d’ordres permet de reconstituer des carnets désormais conformes aux attentes. Les coûts des matières s’inscrivent de nouveau en retrait, sans impact sur les prix de vente ni les niveaux de trésorerie.
Dans les services marchands, le repli d’activité se poursuit, se démarquant des évolutions nationales. Les contre-performances enregistrées dans les secteurs de la restauration-hébergement, et dans une moindre mesure, dans le transport et entreposage l’expliquent. Une légère augmentation tarifaire est pratiquée, et le niveau de trésorerie reste tendu dans plusieurs branches. Les effectifs sont stables, la concurrence étrangère en demande de main d’oeuvre érode le vivier de compétences.
Les métiers du bâtiment enregistrent une baisse du nombre de chantiers. Dans le second œuvre, la bonne tenue du carnet de commandes nécessite des recrutements. Pour les travaux publics, le second trimestre de l’année est marqué par une diminution de l’activité et une réduction des effectifs. Une augmentation des chantiers est attendue pour le prochain trimestre.
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