Communication sur les comptes et le rapport d'activité 2021

Comptes de l'exercice 2021

Le résultat ordinaire avant impôt s’établit à 5,46 milliards d’euros (Mds€). Comme chaque année, une importante partie du résultat de la Banque de France est reversée à l’État, et donc à la collectivité, sous forme principalement d’impôt sur les bénéfices et de dividendes. Le montant versé cette année atteint un montant total de 3,58 Mds€.

Le produit net des activités de la Banque de France s’établit à 7,1 Mds€ en 2021, en hausse de 9.9% par rapport à 2020.

La hausse des revenus de politique monétaire est intervenue dans un contexte d’accroissement de plus de 17 % de la taille du bilan, de 1 741 à 2 037 Mds€. Cet accroissement tient notamment à plusieurs programmes d’achats de titres ainsi que des opérations de refinancement des établissements de crédit ciblées à très long terme (TLTRO). L’augmentation de la taille du bilan a eu pour effet d’accroître l’excédent de liquidité et de ce fait a généré une hausse des dépôts des banques commerciales assortis d’un taux d’intérêt négatif, et donc un produit en augmentation. Mais la rémunération appliquée aux opérations de refinancement à très long terme à un taux (-1%) inférieur à celui de la facilité de dépôt (-0,5%), a, à l’inverse, généré une charge en nette augmentation par rapport à 2020 (+2,3 Mds€). Il en résulte globalement une augmentation du produit net d’intérêt enregistré par la Banque (+1.69 Mds€).

Enfin, les revenus non monétaires restent très significatifs et dépassent 3,2 milliards d’euros en 2021. Ils s’inscrivent néanmoins en baisse d’environ 600M€ en lien avec la baisse des taux de rendements des avoirs en dollar américain et de la dépréciation de cette devise par rapport à l’euro en 2021. À cette baisse s’ajoute celle des revenus tirés du portefeuille d’investissement en euro en raison du non renouvellement en 2021 des titres échus.

Au passif, l’encours des billets en euros en circulation émis par la Banque de France continue de croître (+20,6 milliards d’euros d’une fin d’année sur l’autre, soit +7,7%).

Dans un contexte d’accroissement des risques portés à son bilan en lien avec les mesures de politique monétaire mises en œuvre en 2021, le fonds pour risques généraux destiné à couvrir les risques financiers supportés par la Banque, hors risque de change, a été doté à hauteur de 2,8 milliards d’euros pour le porter à 11,95 milliards.

La transformation et le renforcement de la Banque

Depuis 2016 et le premier plan stratégique d’entreprise Ambitions 2020, beaucoup a été fait pour ajuster l’organisation de la Banque autour de trois principes : davantage de services, moins de coûts, un maillage territorial maintenu. Durant cette période la Banque de France a recruté, investi, innové.

Renforcée ainsi pour affronter les multiples défis de son environnement, la Banque de France est engagée depuis début 2021 dans un nouveau plan stratégique « Construire Ensemble 2024 ». C’est un plan de renforcement, ambitieux quant à nos engagements externes comme à notre résilience et notre performance internes. Il est structuré autour de quatre axes stratégiques adossés aux valeurs qui fondent notre culture d’entreprise et de 30 actions. La Banque de France mène ces actions avec une gestion exemplaire de ses moyens : une adaptation modérée des effectifs et des recrutements importants ; une stabilité des dépenses de fonctionnement et un effort d’investissement très significatif. Fin 2021, des résultats notables ont déjà été obtenus. Le taux de réalisation du plan est supérieur à 36% et la trajectoire permettant l’atteinte des 10 repères qui permettront de juger de son succès est bien engagée.  L’année 2021 a déjà vu la réalisation de plusieurs actions phares en matière climatique comme les stress tests menés auprès des banques et assureurs français, la réduction de plus de 12% de l’empreinte carbone de la Banque de France mais aussi en matière d’innovation avec la mise en œuvre de 4 projet d’intrapreneuriat visant à améliorer l’action du superviseur et le succès des premières expérimentations pour un euro numérique. En parallèle, la Banque de France a poursuivi ses actions pour renforcer son attractivité en rénovant ses conditions de recrutement et en menant la simplification interne de ses processus.