- L’adaptation au changement climatique, avec l’indicateur climat d’adaptation, qui sera déployé d’ici 2027.
Cet indicateur permettra d’évaluer l’exposition des entreprises à l’évolution future de différents aléas climatiques (chaleur, précipitations, grêle, incendie, sécheresse, froid) établis relativement à la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC). À cet effet, les localisations géographiques des centres d’intérêt économiques de l’entreprise sont croisées avec les projections climatiques à haute résolution spatiale issues du projet DRIAS de Météo France. En amont de la mise en œuvre de cet indicateur, la Banque de France propose aux entreprises un premier outil, permettant d’évaluer la maturité de leur stratégie d’adaptation, l’indicateur climat de maturité d’adaptation.
En parallèle, la Banque de France met à disposition des entreprises en janvier 2026 le service de consultation en ligne sur l’exposition aux aléas climatiques auxquels les entreprises sont exposées (cf. supra).
L’indicateur climat n’impactera pas, du moins à court terme, la cotation financière attribuée aux entreprises par la Banque de France.
Un déploiement concerté et progressif
Après une première phase de tests, le déploiement de l’indicateur climat est progressif et concerne en priorité les secteurs à forts enjeux de décarbonation.
En 2022 et 2023, la Banque de France a procédé à des tests de collecte de données, conduits par les analystes du réseau au cours d’entretiens dédiés. Ainsi, en 2022, près de 60 entreprises issues de cinq secteurs pilotes – transport, sociétés foncières, construction de bâtiment, producteurs d’électricité, constructeurs automobiles – ont répondu. En 2023, 650 entreprises issues des secteurs précédents ainsi que de sept secteurs supplémentaires ont répondu aux tests – ciment, pétrole et gaz, agriculture-agroalimentaire, commerce, services, acier, chimie.
Ces tests ont permis de confirmer le caractère robuste et opérant de la méthodologie développée par la Banque de France, et d’affiner la stratégie de déploiement de l’indicateur climat de transition.
En 2024, le déploiement de l’indicateur climat a concerné les secteurs de la production d’électricité, des transports et des foncières. En 2025, deux nouveaux secteurs ont été ajoutés : la construction de bâtiments et la production de ciment. D’ici 2027, au moins six secteurs supplémentaires seront couverts, en poursuivant avec ceux à fortes émissions directes (énergie, industrie lourde…).
Éviter la surcharge des entreprises
Afin de limiter la charge administrative des entreprises, la Banque de France s’efforce de capitaliser autant que possible sur les reportings et données existantes.
La collecte d’informations est réalisée à l’aide de questionnaires adaptés aux spécificités de chaque secteur. Pour les entreprises qui ne sont pas assujetties à la CSRD, elle s’inscrit dans une démarche de triple volontariat : volontariat (i) dans la réponse aux questions, (ii) dans la diffusion des données brutes et (iii) dans la diffusion de l’indicateur climat calculé.
La collecte de données sera réalisée via l’espace dirigeant, de la Banque de France, nouveau canal d’échange avec les entreprises ouvert le 18 mars 2024. Cet espace permettra une collecte de données ergonomique et adaptable au besoin de chaque entreprise à partir de fin 2025.
Pour les entreprises soumises à la directive Corporate sustainability reporting directive (CSRD), ce reporting constituera un socle important pour l’indicateur climat.
1 La diffusion est d’office pour les entreprises assujetties à la directive CSRD
2 Mesure 41 du PNAAC « développer les outils et informations nécessaires aux entreprises pour s’adapter au changement climatique ».