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Tendances régionales : Corse - Février 2024

Published on 15 March 2024

En février, l’activité économique en région Corse évolue favorablement à la faveur d’un rebond ponctuel et technique. En effet l’activité, dans l’industrie et les services marchands, montre une amélioration expliquée majoritairement par des facteurs exogènes.

En revanche, on observe un ralentissement de la production dans le bâtiment.

Au final, le niveau des carnets de commandes apparaît faible pour envisager un retournement de tendance à très court terme.

Pour de nombreuses filières, le début de la saison touristique éclairera les anticipations sur les évolutions à venir. Selon les professionnels et même s’il est encore un peu tôt, le niveau actuel des réservations pour la pleine saison serait assez comparable à celui observé en 2023.

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 février et le 5 mars), l’activité a progressé en février dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment (après neutralisation de l’effet calendaire lié au 29 février), davantage qu’anticipé le mois dernier par les entreprises. D’après les anticipations pour mars, l’activité progresserait dans les services, évoluerait peu dans l’industrie comme dans le second œuvre du bâtiment, et s’y dégraderait dans le gros œuvre. Les carnets de commande restent jugés dégradés dans quasiment tous les secteurs de l’industrie (à l’exception notable de l’aéronautique).

La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières diminuent à nouveau. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 11 % et 10 %) se situe au voisinage des niveaux connus avant Covid, alors que la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 7 % et 10 %) a augmenté par rapport à cette période. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (15 %) ne s’est pas encore complètement normalisée.

Les difficultés de recrutement restent stables, à un niveau encore significatif : 41 % des entreprises les mentionnent en février. L’indicateur d’incertitude se détend quelque peu par rapport au mois précédent.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait au premier trimestre 2024 (de l’ordre de + 0,2 %), après une légère hausse au quatrième trimestre 2023.

Points clefs

L’activité industrielle est en progression, principalement pour des raisons techniques dans l’agroalimentaire et en lien avec l’accroissement des commandes dans la fabrication de matériels de transport. À l’exception de ce dernier secteur, une faiblesse globale des carnets de commandes est indiquée. Les autres filières demeurent structurellement en deçà de leur seuil d’équilibre. Il est observé une stabilisation voire un léger repli de certains prix de matières premières (l’acier) sans impact sur les tarifications à la vente à ce stade. Les effectifs n’enregistrent pas d’évolution.

Dans les services marchands, une reprise progressive est également annoncée. L’activité dans la restauration mais aussi celle dans le conseil et l’ingénierie ont porté la demande. En ce début d’année, où les transactions sont habituellement faibles, les trésoreries sont naturellement plus sollicitées. Les prix et les effectifs sont stables.

Comme anticipé , la production dans le bâtiment marque le pas. La difficulté de se projeter, face à un carnet de commandes particulièrement bas aussi bien dans sa composante publique que privée, devient très pénalisante. Les prix des devis tirés à la baisse par la concurrence son t désormais à leur seuil d’équilibre. Les effectifs sont stables.

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