Points Clefs
L’activité régionale a progressé dans l’industrie, les services et le bâtiment. Dans l’industrie, elle est cependant plus faible que l’an dernier, tendance que l’on observe depuis plusieurs mois. Dans le bâtiment, le gros œuvre et le second œuvre ont accentué leur progression, malgré une rechute dans la construction de maisons individuelles dont les évolutions erratiques se confirment. Le secteur de l’armement entraîne des dynamiques pour plusieurs sous-secteurs, l’automobile en revanche pâtit de difficultés dans la filière électrique. Les problèmes d’approvisionnement restent mineurs, mais persistent notamment dans l’aéronautique et les équipements électroniques. Les effectifs sont stables dans l’industrie et les services, ils progressent un peu dans le second œuvre. Partout, la défense des marges et la nécessité d’améliorer la compétitivité passent par des réductions de coûts et une réorganisation de l’outil de production qui s’effectuent au détriment des effectifs, notamment intérimaires. Les carnets de commandes, sans vigueur, sont toujours jugés insuffisants dans l’industrie. Ils se sont dégradés dans le gros œuvre et ont progressé dans le second œuvre. Des craintes se font jour pour le premier semestre 2026, en particulier dans le bâtiment où beaucoup de sociétés n’ont que des queues de programmes jusqu’aux prochaines échéances électorales du printemps 2026. Les prix de vente ont peu varié, sauf dans le gros œuvre où ils continuent de baisser. Les trésoreries, étales, sont jugées insuffisantes dans les services et correctes dans l’industrie.
L’activité de l’industrie, des services et du bâtiment serait stable en novembre. L’attentisme des clients est souvent évoqué, le poids de l’incertitude politique et fiscale en France est particulièrement souligné dans le bâtiment et les services. L’impact des droits de douane reste faible au regard de notre enquête, mais nos interlocuteurs mettent en avant des effets indirects qu’ils sont en peine de mesurer et qui contribuent à l’incertitude ressentie. L’application de la loi EUDR (règlement sur la déforestation) suscite des craintes dans quelques filières industrielles pour 2026, avec des envolées probables du prix de certaines matières premières.