La Banque de France publie le rapport annuel 2021 de la balance des paiements

Dans un contexte de normalisation progressive de la situation économique à la suite du choc sanitaire, le solde des transactions courantes affiche, pour la seconde fois en 15 ans un excédent qui atteint de 9 Mds€, 0,4 % du PIB, après un déficit de -41,5 Mds€ en 2020.

  • Le déficit des échanges de biens continue à se creuser et ressort à 67,4 Mds€ après 59,1 Mds€ en 2020. C’est la facture énergétique qui explique cette évolution, avec un déficit de 43,1 Mds€ (+ 18 Mds€), tandis que le déficit des échanges de biens hors énergie diminue de 9 Mds€. On note l’accroissement des déficits dans des produits de base (métallurgie, plastique, bois-papier, caoutchouc) qui incorporent beaucoup d’énergie tandis que le solde aéronautique se redresse très progressivement.
  • L’excédent des échanges de services atteint 36,4 Mds€ après 18,7 Mds€ en 2020. Les services de transport enregistrent un surplus exceptionnel de 16,5 Mds€ grâce au transport maritime (21Mds€). Ce secteur a bénéficié de la très forte hausse du tarif du fret maritime à la suite de la crise sanitaire et de la désorganisation du marché. L’excédent du tourisme n’augmente que sur le second semestre avec le début de la reprise des flux de touristes de provenance lointaine (3,5 Mds€ sur les 6 derniers mois de l’année contre 1,5 Mds€ sur la première partie de l’année).
  • Le solde des revenus d’investissements s’établit à 54,5 Mds€ après 15,9 Mds€ en 2020 sous l’effet de la forte amélioration des revenus d’investissements directs en lien avec une forte croissance des profits et des dividendes, alors que l’encours des investissements directs à l’étranger (IDE) de la France est très supérieur à celui des IDE étrangers en France.

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a déclaré en présentant ces résultats « L’excédent du solde des transactions courantes en 2021 est une satisfaction. La compétitivité de la France doit cependant encore être améliorée pour favoriser le redressement de nos exportations de biens et pérenniser le redressement de nos comptes extérieurs ».

Ce surplus des transactions courantes se traduit par des sorties nettes de capitaux de 3 Mds€.

  • Les IDE enregistrent des entrées nettes de capitaux de 9,7 Mds€ après des sorties nettes de 5,5 Mds€ en 2020. Ce changement de signe reflète le dynamisme des investissements étrangers en France avec le retour d’opérations d’envergure sur le territoire national.
  • Les investissements de portefeuille affichent un financement net de la France par les non-résidents pour 5,3 Mds€ après 33 Mds€ en 2020. Les placements des résidents à l’étranger tout comme les placements des non-résidents en France restent dynamiques avec près de 100 Mds€ de flux dans chaque sens.
  • Les opérations internationales de prêts-emprunts des banques et les opérations sur les instruments financiers dérivés se traduisent par un financement net de l’économie française de près de 5 Mds€ après 31 Mds€ en 2020. La hausse des avoirs de réserve s’explique essentiellement par l’allocation exceptionnelle par le FMI de droits de tirage spéciaux en août, pour 23,1 Mds€.

La position extérieure nette de la France, qui reflète la différence entre la valeur des actifs et celle des passifs vis-à-vis du reste du monde, se creuse de 92,5 Mds€ principalement sous l’effet de mécanismes de valorisation et ressort à -801,9 Mds€, soit -32,3 % du PIB. Ce chiffre surestime la réalité de l’endettement extérieur net car la méthode de valorisation des IDE en sous-estime les encours et ces encours sont beaucoup plus élevés à l’actif qu’au passif.

Des informations complémentaires ainsi que des séries statistiques téléchargeables sont consultables sur le site internet de la Banque de France.

Les résultats détaillés feront l’objet du rapport annuel sur la balance des paiements publié au mois de juillet.

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