Les ménages adaptent leurs comportements budgétaires pour limiter les incidents bancaires

Dans son dernier rapport 2023, l’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB) relevait une relative stabilité des incidents bancaires, qu’ils soient de paiement ou de crédit. Pour mieux comprendre comment les ménages parviennent à limiter ces incidents, la Banque de France a commandité une enquête auprès du CRÉDOC pour l’OIB, dont les conclusions sont rendues publiques ce jour. 

Ralentissement de l’économie, inflation, dégradation de la confiance observée par l’Insee, situations de privation rapportées par les membres associatifs de l’Observatoire de l’inclusion bancaire, etc. Comment les ménages, et notamment les plus modestes, ont-ils réussi à limiter les incidents de paiement et de crédit dans un contexte a priori défavorable ? Pour mieux appréhender ce phénomène, le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC) a inséré, à la demande de l’Observatoire de l’inclusion bancaire, une série de questions dédiées à son enquête « Conditions de vie et aspirations »1 .

Les résultats ont été analysés par le CRÉDOC afin de réaliser des comparaisons entre la population générale et les ménages les plus fragiles2 . Ils montrent un sentiment accru de difficultés lors des 12 derniers mois : 38 % des ménages déclarent avoir été plus souvent « dans le rouge » et cette proportion monte à 48 % pour les ménages les plus modestes. L’étude pointe également une adaptation par les ménages de leurs comportements budgétaires dans un contexte d’inflation.

Il apparaît qu’en 2023, les ménages ont pu limiter les incidents de paiement grâce aux stratégies qu’ils ont mises en place, dans un contexte marqué notamment par un chômage bas et un maintien de certaines aides publiques. L’Observatoire de l’inclusion bancaire et la Banque de France resteront pleinement mobilisés et suivront avec attention les évolutions de ces différents indicateurs en 2024.

On retient deux stratégies principales :

-    d’une part, puiser dans son épargne ou temporiser : 77 % des ménages modestes ont pu équilibrer leur budget en adoptant cette stratégie, contre 74 % pour l’ensemble des ménages. On remarque plus particulièrement que les ménages modestes ont fait davantage appel aux demandes d’aides sociales, d’urgence et de leurs proches que l’ensemble des Français. Également, ces ménages ont eu plus d’arrangements bancaires ou de paiements ;
 
-    d’autre part, repousser ou renoncer à certaines dépenses : 71 % des ménages modestes ont mis en place cette stratégie, contre 58 % pour l’ensemble des Français. 
 


1  Enquête en ligne portant sur un échantillon de 3 000 personnes résidant en France, âgées de 15 ans et plus, réalisée en octobre 2023.
2  Appartenant aux trois premiers déciles.
 

 

 

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