En rythme annuel, la croissance des dépôts à vue ralentit à nouveau en juillet à + 5,2 % (après + 6,0 % en juin et + 7,5 % en mai). Ce ralentissement s'explique par une diminution de l'encours de dépôts émanant du secteur financier non bancaire, résultant d'arbitrages entre monnaie et titres de la part d'investisseurs institutionnels ; les dépôts des ménages et des SNF continuent quant à eux de croitre sur un rythme cohérent avec celui des crédits accordés.
Le taux de croissance de l'agrégat M2 - M1 augmente légèrement (+ 6,6 %, après + 6,3 % en juin) en raison d'une hausse des dépôts à terme inférieurs à 2 ans (+ 14,1 %, après + 11,3 % en juin). La croissance des comptes sur livret est quasi stable par rapport aux derniers mois (+ 5,6 %, après + 5,5 % en juin et + 5,6 % en mai).
L'agrégat M3-M2 se contracte de manière importante au mois de juillet (- 6,0 %, après - 2,9 % en juin), en raison d'un très fort recul de la détention de titres d'OPC monétaires (- 20,2 %, après -9,2 % en juin 2022). Cette amplification de la baisse de l'encours en rythme annuel s'explique par de fortes cessions nettes de titres d'OPC monétaires en juillet 2022 contre des achats nets en juillet 2021.
Au total, après prise en compte des engagements et avoirs monétaires bruts vis-à-vis du reste de la zone euro, le taux de croissance de la composante française de l'agrégat monétaire M3 de la zone euro diminue en juillet 2022 (+ 4,6 %, après + 5,8 % en juin et + 5,5 % en mai).