Face à la crise, le gouvernement a mis en place des dispositifs de soutien à la trésorerie des entreprises. En cas de difficulté pour obtenir des financements, la médiation du crédit est présente pour apporter des solutions dans un dialogue étroit avec les banques et les assureurs-crédit.
Au cours des mois d’avril et mai, 6 402 entreprises ont été éligibles à la médiation du crédit, ce qui représente six fois plus que les demandes de médiation traitées au cours de toute l’année 2019. Les montants cumulés de crédits demandés atteignent 1,2 milliard d’euros.
« Pour faire face à cet afflux de demandes, la médiation, présente sur tout le territoire via les succursales de la Banque de France, a mis en œuvre de nombreux moyens humains et techniques pour répondre aux attentes des entreprises et dans des délais courts », témoigne Jean-Pascal Prevet, Directeur régional Ile-de-France.
Pour l’essentiel, la médiation a traité des situations de refus de Prêt Garanti par l’État (PGE), dont la demande a été très forte au cours des mois d’avril et mai, puisqu’elle a porté en deux mois sur plus de 580 000 entreprises pour un montant dépassant les 110 milliards d’euros. Les saisines de la médiation se situent ainsi dans des proportions limitées par rapport à ces demandes, de l’ordre de 1,1 %.
Même si les entreprises qui ont sollicité la médiation sont très souvent dans des situations financières fragilisées, très majoritairement des TPE, la proximité de la médiation dans les territoires, permet de trouver des issues positives dans un nombre important de cas.
Pour les 4 406 dossiers traités au cours des mois d’avril et mai, la médiation s’est déroulée de manière positive dans 59 % des cas, apportant ainsi des solutions à 2 600 entreprises.